Mbuji-Mayi: controverse autour de l’interpellation de quatre opérateurs économiques

Une vue aérienne de la ville de Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï-Oriental (RDC).  Panoramio.com/Ph. VINCENT FrancoisUne vue aérienne de la ville de Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï-Oriental (RDC). Panoramio.com/Ph. VINCENT Francois

Une vue aérienne de la ville de Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï-Oriental (RDC). Panoramio.com/Ph. VINCENT Francois

Dans moins d’une semaine, quatre opérateurs économiques de Mbuji-Mayi ont été interpellés et transférés au parquet, a dénoncé, ce samedi 12 novembre, la Fédérationdes entreprises du Congo (Fec)/ Kasaï-Oriental.  A la police, ils ont été verbalisés pour incitation au non paiement des taxes dues à la Mairie. La Fec parle plutôt de l’enlèvement de ses membres. Tandis que la Mairie rejette toutes ces allégations. 

La Fec/Kasaï-Oriental dénonce les interpellations à répétition dont sont victimes ces derniers jours les opérateurs économiques de Mbuji-Mayi de la part des services de l’ordre. 

Le président urbain de la Fec a déclaré avoir été lui-même victime. Il a affirmé avoir trouvé, dans le cachot de l’état-major de la police, trois autres opérateurs économiques. Le motif de leurs arrestations ne leur était  pas communiqué. C’est au cours de l’interrogatoire qu’ils ont compris qu’il s’agit des taxes dues la Mairie. 

Le directeur provincial de la Fec, Dominique Ilunga, a déploré cette situation: 

«Si on reproche à la Fec quoi que ce soit, il faut nous faire venir, en tant responsables, de discuter autour d’un table et d’en trouver solution négociée, qu’utiliser les intimidation, la brutalité. Ils vont endosser la responsabilité de ce qui va venir, parce qu’ils ne sont pas là pour faire ce qu’ils sont en train de faire.» 

De son côté, le maire de Mbuji-Mayi, Jean Paul Ntambua, a affirmé n’avoir pas déposé une plainte à la police contre les opérateurs concernés. 

«Ce sont les services de sécurité qui sont sur terrain et qui ont suivi les déclarations de certaines personnes [en train] d’intoxiquer la population marchande à ne pas payer les taxes», a-t-il indiqué. 

Depuis le début de la campagne électorale, le climat est malsain entre marchands et percepteurs  des taxes dans les marchés  de la ville. 

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