Les violences préélectorales en RDC inquiètent la CPI

Dans un communiqué publié ce vendredi 11 novembre, le procureur dela Cour pénale internationale (CPI), Luis Moreno Ocampo, a affirmé qu’il suivrait le déroulement du processus électoral en RDC, où il conduit des enquêtes depuis juin 2003. Il a appelé toutes les parties à ce processus à ne pas céder à la tentation de la violence. 

«Nous veillons à ce que le processus ne soit pas l’occasion de violences ou d’attaques contre les populations civiles», a déclaré Luis Moreno Ocampo, rappelant qu’il a compétence pour engager des poursuites contre les auteurs de crimes en RDC et qu’il pourrait le faire, le cas échéant, en coordination avec les autorités congolaises.

Le procureur de la CPI répondait ainsi à une demande du ministre dela Justice, Luzolo Bambi. Il y a quelques jours, ce dernier avait adressé un courrier au procureur dans lequel il lui demandait d’envoyer une équipe sur place pour surveiller les élections. 

Si la Cour n’a pas une vocation d’observateur électoral, elle peut, en revanche, engager des poursuites si des crimes devaient être commis lors du scrutin du 28 novembre. 

A La Haye, le bureau du procureur a d’ailleurs déjà ouvert deux enquêtes concernant des violences post électorales commises au Kenya et en Cote d’Ivoire et plusieurs suspects sont aujourd’hui poursuivis. 

Luis Moreno Ocampo a, par ailleurs, profité de l’occasion pour rappeler que le mandat d’arrêt lancé contre Bosco Ntaganda, il y a quatre ans, doit être exécuté. Ce que les autorités de Kinshasa ont toujours refusé.

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