Plusieurs centaines de déplacés ont commencé à regagner le territoire de Fizi qu’ils avaient fui en septembre dernier, lorsque les FARDC traquaient les miliciens Maï-Maï Yakutumba. C’est le constat des autorités civiles et militaires, ainsi que les humanitaires, au cours d’une réunion du conseil territorial de sécurité élargie tenue à Baraka.
Ces déplacés affirment que le déploiement des unités des FARDC dans cette zone ainsi que de la présence des casques bleus pakistanais de la Monusco les rassurent. Mardi passé, on pouvait voir des véhicules aller et revenir du marché de Sebele, à 27 kilomètre au Sud-Est de Baraka.
Des patrouilles mixtes sont effectuées sur place pour sécuriser la population. Rappelons que deux mouvements de population ont été enregistrés dans cette zone. Le premier a touché la presqu’ile d’Ubwari, Kazimiya, Yungu et Talama, où 670 personnes se sont déplacées vers Baraka.
L’ONG des droits de l’homme “Arche de l’alliance” a précisé que 60 pourcents de ces déplacés sont retournés dans leurs milieux. Le deuxième mouvement a touché les localités de Sebele, Nemba et Kasaka, où 5.314 personnes se sont déplacées vers Baraka et ses environs.
Cette ONG précise que 70 pourcents de ces derniers déplacés sont retournés. A Baraka, à Ubwari comme à Sebele, ces retournés ont besoins de la nourriture et des intrants. Pour l’administrateur du territoire de Fizi, Kalume Mwana Shime, d’autres déplacés hésitent à regagner leurs villages par crainte des représailles de la part des hommes armés.
Au terme de la réunion de sécurité de mercredi 27 octobre, le commandant FARDC a dit que l’armée régulière se déploie et que toutes les dispositions sont prises pour sécuriser la population pendant les élections.
