Kinshasa: les fonctionnaires peinent à se faire soigner à l’étranger

Dieudonné Upira, ministre de la fonction publiqueDieudonné Upira, ministre de la fonction publique

Dieudonné Upira, ministre de la fonction publique

Les agents et fonctionnaires de l’Etat accèdent difficilement aux soins de santé à l’extérieur du pays. Ces derniers dénoncent entre autres, la lourdeur dans le traitement de leurs dossiers d’évacuation à l’étranger. La Radio Okapi l’a constaté dans une mini-enquête réalisée à Kinshasa.

Des médecins, professeurs d’universités ou autres agents et cadres de la fonction publique affirment qu’ils attendent trop longtemps  le déblocage de fonds par le Trésor public avant de pouvoir recevoir les soins spécifiques auxquels ils ont droit à l’étranger.

Les nombreuses étapes par lesquelles passe leur dossier seraient en cause.

Le malade est appelé premièrement à constituer son dossier comprenant (un certain nombre d’éléments dont une attestation médicale de transfert signé par trois médecins.

Le malade doit ensuite attendre la lettre du ministre de tutelle pour la transmission du dossier au ministre de la Santé Publique et la lettre de prise en charge du ministre du Budget, adressée à la chaine des dépenses.

Avant la signature du dossier par l’argentier national, le patient doit encore attendre le numéro DTO (Direction trésorerie et ordonnancement).

Toutes ces procédures constituent un véritable blocage pour le patient fonctionnaire. L’un d’eux s’est exprimé au micro de Radio Okapi :

«On ne comprend rien. Il faut être frère du ministre pour que ton dossier soit rapidement signé ?», s’est interrogé le fonctionnaire interrogé, rappelant que nombre de Congolais souffrent et leurs dossiers trainent encore dans les tiroirs des ministres.

 Selon le secrétaire général du Syndicat national des médecins du Congo (SYNAMED), l’une des complications résident au niveau du ministère du Budget qui a créé une commission pour le traitement de tels dossiers.

 «Dans l’ancien temps, c’est au ministère de la Santé Publique qu’on donnait l’accord pour l’évacuation. C’est dernier temps, cela se fait au niveau du ministère du Budget», a expliqué le docteur Mankoy Badjoky.

 Pour sa part, le ministre de la Santé, Makweng Kaput se propose d’organiser une réunion au sein de son ministère pour débattre de la question.

 Réagissant à Radio Okapi, un des conseillers du ministère des Finances a indiqué que le frais de transfert octroyé au patient par le Trésor public s’élève à 10 mille dollars américains.

Un montant que la plupart de bénéficiaires jugent insignifiant.

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