Une nouvelle manifestation de l’UDPS dispersée par la police à Kinshasa

Les éléments de la police ont dispersé le rassemblement des militants de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) organisé, jeudi 13 octobre à la place de la Poste dans la commune de la Gombe à Kinshasa. Quatre personnes ont été blessées, trois militants de l’UDPS arrêtés et des journalistes violentés.

A 9h45 locales, près d’une centaine des policiers munis de gourdins et de boucliers étaient déjà déployés sur la place de la poste, a constaté un reporter de Radio Okapi. Les piétons étaient interdits de passage et les journalistes qui essayaient de s'approcher du lieu étaient sommés de s’éloigner.[sthumbs=3489|3488|3487,144,3,n,center,]

L’officier supérieur de la police présent sur le lieu a affirmé avoir exhorté ses troupes à ne pas céder à la provocation mais a ajouté n’avoir pas reçu l’ordre d’encadrer une quelconque manifestation.

Les militants de l’UDPS dissimulés aux alentours attendaient l’arrivée des cadres du parti pour se regrouper.

Le secrétaire général de ce parti est arrivé sur le lieu à 11h30, accompagné des cadres des partis alliés.

Les militants qui commençaient à se rassembler ont tout de suite été dispersés à coups de matraque.

Le secrétaire général de l’UDPS, Jacquemin Shabani, a déclaré que les policiers ont brutalisé, arrêté et tabassé les militants de son parti.

Il a déploré cette répression et a accusé le gouvernement d’intolérance politique. 

Il a expliqué que son parti manifestait pour réclamer la transparence et l’équité du processus électoral et dénoncer l’intolérance politique ainsi que les violations des droits et libertés des citoyens.

 Jacquemin Shabani a en outre annoncé que l’UDPS allait maintenir la pression sur la Ceni jusqu’à obtenir l’audit du fichier électoral et la cartographie des bureaux de vote.

Le jeudi 6 octobre, des échauffourées avaient opposé les militants du parti d’Etienne Tshisekedi aux policiers à la suite d’une marche organisée par ce parti pour exiger de la Ceni la transparence du processus électoral.

Une autre marche de l’UDPS a été dispersée le 29 septembre. Les militants du PPRD qui avaient manifesté le même jour avaient aussi été dispersés.

La Voix des sans voix (VSV), L’œuvre pour la santé et le développement (OSD) et les Amis de Nelson Mandela ont condamné, mercredi 12 octobre, la répression brutale des manifestations publiques par la police et le silence des autorités face à ces violences.