Le mot d’ordre a été lancé mardi 4 octobre 2011 par le bureau provincial du Synamed (Syndicat national des médecins) de l’Equateur. Les médecins oeuvrant dans les hôpitaux et centres de santé publics de la ville de Mbandaka ont décidé de passer du service minimum à la grève sèche à partir de ce mercredi 5 octobre. Ils protestent contre ce qu’ils appellent «la politisation de leur administration».
Le mouvement est suivi par toutes les formations médicales de la ville de Mbandaka, capitale de la province de l’Equateur.
Selon le Dr. Eric Bosonga, secrétaire exécutif provincial du Synamed/Equateur, cette décision fait suite au manque d’attention et à l’indifférence de l’assemblée provinciale à leurs doléances.
Il explique:
«Depuis la date du 15 septembre, nous avons déposé notre mémo à l’assemblée provinciale. C’est lorsque nous avons menacé de durcir notre grève que le directeur de l’assemblée provinciale nous a écrit le 29 nous demandant de reporter [notre mouvement]. Nous avons délibéré, nous avons retenu l’option d’une grève sèche.»
Le Synamed /Equateur revendique ainsi la dépolitisation du secteur de la santé.
«Les médecins étaient gérés non pas selon la réglementation de l’administration, mais plus par des sentiments politiques, ce qui portait préjudice à la qualité des soins apportés aux malades. La gestion des médecins ne répondait à aucune norme», insiste le Dr. Bosonga.
Par ailleurs, le rapporteur de la commission socioculturelle de l’assemblée provinciale de l’Equateur a confirmé le dépôt par les médecins de la province de leur mémorandum.
Celui-ci a été reçu et examiné.
Mais il devait être débattu en plénière avant de répondre aux doléances des médecins, explique-t-il.
Or, depuis deux semaines, les travaux sont suspendus à l’assemblée provinciale avec la convocation à Kinshasa de tous les membres du bureau permanent de cette institution.