Rentrée scolaire au Congo-Brazzaville: incertitude pour les enfants des réfugiés de la RDC

Les capitales les plus rapprochées du monde, séparées par le fleuve Congo: Brazzaville à gauche, Kinshasa à droite. 2010Les capitales les plus rapprochées du monde, séparées par le fleuve Congo: Brazzaville à gauche, Kinshasa à droite. 2010

Les capitales les plus rapprochées du monde, séparées par le fleuve Congo: Brazzaville à gauche, Kinshasa à droite. 2010

La rentrée des classes au Congo-Braville est prévue pour ce lundi 3 octobre 2011. Mais, faute des moyens financiers, les parents de la RDC réfugiés avec leurs familles de l’autre côté de la rive du fleuve Congo sont incapables d’envoyer leurs enfants à l’école.

Quelque 400 familles des Congolais de la RDC sont réfugiées à Brazzaville.

«Je ne suis pas prête parce qu’il n’y a pas des tenues, encore moins des cahiers, je ne sais pas si je vais partir à l’école, je ne suis pas sûre, je suis en 4e», explique une fillette.

«Je m’appelle Cristelle. Je passe en 5e, mes parents n’ont pas l’argent pour m’acheter les cahiers», ajoute une autre.

Désabusée, une parente ne retient pas sa colère: «Les enfants nous dérangent à la maison, on n’a même plus de réponses à leur donner. C’est vraiment déplorable.»

Pour le Haut Commissariat des Nations unies aux réfugiés, les réfugiés doivent faire des demandes d’assistance.

L’agence onusienne indique que les kits scolaires peuvent arriver entre janvier et avril 2012.

Selon la chargée de communication du HCR en RDC, Céline Schmitt, l’agence accorde déjà:

  • des kits scolaires à cent cinq enfants réfugiés inscrits au primaire
  • du matériel didactique, des uniformes scolaires et des bourses d’étude de 25 000 CFA/mois à cent cinquante et un enfants réfugiés inscrits au secondaire

Céline Schmitt indique, par ailleurs, que la sélection des familles vulnérables qui bénéficient de cette assistance se fait par un comité conjoint composée de la Commission nationale pour les réfugiés (CNAR), du Comité d’entraide pour les migrants et les réfugiés (Cemir) et le HCR.

En outre, poursuit-elle, l’agence onusienne assiste une dizaine d’écoles (deux écoles primaires, quatre collèges et deux lycées) en fournitures de bureau.