Marches de l’UDPS et du PPRD à Kinshasa, l’autorité urbaine était prévenue

Une vingtaine de militants de l’UDPS et de partis alliés ont été arrêtés par la police, jeudi 29 septembre à Kinshasa, après que la police a dispersé la marche de ce parti de l’opposition à Kinshasa. Jacquemin Shabani, secrétaire général de l’UDPS, affirme que les militants de l’UDPS voulaient se rendre à la Ceni pour réclamer le démarrage de l’audit du fichier électoral. Selon lui, l’autorité urbaine était informée de l’organisation de cette marche. Francis Kalombo, le président de la jeunesse du PPRD (le parti présidentiel) affirme la même chose. Selon lui, on dénombre onze blessés dans les rangs du PPRD.

 Jacquemain Shabani affirme que son parti a déjà désigné les personnes pour l’audit du fichier électoral, mais que cette opération prend du retard. Il ne comprend pas pourquoi la marche a été dispersée.

«Nous avons informé l’autorité de la ville et elle nous a répondu par écrit positivement,» déclare Jacquemain Shabani.

Jacquemain Shabani indique aussi que le responsable de la communication et de l’information de l’UDPS, Raphaël Kapambu, figure parmi les militants arrêtés.

Pour sa part, le commandant de bataillon du groupe mobile d’intervention basé à l’échangeur de Limete, colonel Eddy Mukuna, assure avoir reçu les instructions de disperser les marches de ces deux partis. Il indique que seuls quatre militants de l’UDPS ont été arrêtés.

Le président du groupe des jeunes du PPRD, Francis Kalombo, explique, de son côté, que les militants de son parti voulaient se rendre au siège de l’UDPS déposer un mémo pour rappeler à ce parti sa responsabilité durant la période électorale.

Francis Kalombo affirme que le PPRD a informé, vendredi 23 septembre, l’Hôtel de ville de Kinshasa de la tenue d’une marche le jeudi 29 septembre.

«Mais après nous, l’UDPS a choisi cette même date pour manifester. L’Hôtel de ville nous a écrit hier pour nous informer qu’il ne pouvait sécuriser deux marches en même temps,» indique le député du PPRD avant d’ajouter:

« Les invitations étaient déjà lancées, nous étions obligés de marcher. On a vu que l’UDPS a marché aussi. Nous étions obligés de le faire aussi pour leur déposer le mémo. En essayant de contourner le dispositif de police sur notre passage, nous avons croisé les militants de l’UDPS qui avaient fait la même chose au niveau de la septième rue. Il y a eu des échauffourées et la police nous a dispersés. »

Il indique que onze militants du PPRD ont été blessés à la suite des ces échauffourées.    

Le Secrétaire Général de l’UDPS affirme, pour sa part, ne pas avoir vu les militants du PPRD mais plutôt  « une milice » de ce parti politique.

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