La sécurité des pistes d’atterrissage dans la plupart des aéroports de la RDC est préoccupante. Les pistes sont traversées aussi bien par les humains que par les animaux. Par exemple, lundi 19 septembre, un avion de la Monusco en provenance d’Entebe, qui amorçait déjà son atterrissage à l’aéroport de Kisangani, a dû subitement reprendre de l’altitude pour éviter un cycliste qui traversait la piste.
Si à Kisangani, la présence d’un cycliste sur la piste a failli causer la catastrophe pendant l’atterrissage de cet avion dela Monusco; à Goma, c’est la présence d’une vache sur la piste qui aurait dû en être la cause, il y a un mois.
Cette situation d’intrusion sur des pistes des aéroports est réelle sur l’ensemble du pays, ont admis des sources proches dela Régiedes voies aériennes (RVA).
Elle présente beaucoup de risques pour les avions pendant leurs atterrissages ou décollages.
Or, selon les mêmes sources, pour qu’une personne soit sur la piste, l’autorisation doit normalement émaner de la tour de contrôle. Ce qui n’est pas très souvent le cas.
«Il n’y a pas une bonne coordination en cette matière [entrela RVAet] les militaires des FARDC chargés de sécuriser les pistes des aéroports», ont déploré les mêmes sources.
Quant à la présence animale sur les pistes, la RVA l’attribue à la divagation et souhaite que la loi soit appliquée en cette matière.
Cette entreprise elle indique qu’elle manque de moyens financiers insuffisants pour clôturer carrément les sites aéroportuaires comme la Force européenne (Eufor) l’avait fait en 2006 à l’aérodrome de Ndolo à Kinshasa.
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