Province Orientale: la police accusée de tortures et travaux forcés sur des habitants de Faradje

Faradje, marquée en rouge sur la carte.Faradje, marquée en rouge sur la carte.

Faradje, marquée en rouge sur la carte.

La société civile du territoire de Faradje dans la Province Orientale a dénoncé, mardi 20 septembre, des cas de tracasseries, de torture et des travaux forcés auxquels sont soumis des civils de la part des éléments de la Police nationale congolaise (PNC). Cette situation est surtout observée dans les carrières d’exploitation d’or de Faradje, district du Haut Uélé, indique cette source.

Une dizaine de cas de tortures sont enregistrés depuis août 2011 notamment sur les détenus dans les carrières d’or d’Ogambi, de Mabanga et de Bogoro, a indiqué le président de la société civile de Faradje.

«Ces détenus sont soumis au payement des amendes exorbitantes après avoir travaillé pendant plus de trois semaines dans les carrières pour le compte des policiers», a-t-il précisé.

Ces personnes sont souvent arrêtées sans cause ou pour des faits bénins, dit-il.

« C’est le cas d’un étudiant tabassé, lundi 19 septembre, à Tadu par des policiers avant d’être jeté au cachot», indique la même source.

Suite à la multiplication de cas de tracasseries dans cette région, les orpailleurs ont organisé une marche de protestation, il y a plus d’une semaine, contre la police pour dénoncer ces exactions. Ces démarches et  les plaidoyers de la société civile locale sont restés vains, affirme le président de la société civile de Faradje.

Le président de cette structure a accusé le commandant du sous commissariat de la police à Tadu de défendre les policiers sous son commandement.

Ce dernier a indiqué à radiookapi.net n’avoir jamais reçu des plaintes des victimes.

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