RDC: une ONG demande à la Ceni de rejeter les candidatures des mandataires publics

L’Action contre l’impunité pour les droits humains (ACIDH), une ONG congolaise, demande à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) de rejeter les candidatures des membres du gouvernement, des dirigeants des entreprises publiques, des fonctionnaires de l’administration publique qui n’ont pas démissionné de leurs fonctions conformément à l’article 10 de la loi électorale.

Selon l’ACIDH, l’invalidation des candidatures devrait également frapper les:

  • magistrats
  • militaires des FARDC
  • policiers
  • membres du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC)
  • membres de la Ceni

Dans un communiqué publié, lundi 12 septembre à Lubumbashi, l’ONG se dit certaine qu’il y a des postulants à l’élection présidentielle qui se retrouvent dans ce cas, sans fournir des preuves.

Elle promet de faire la lumière lorsque la Ceni donnera la liste provisoire des toutes les candidatures retenues.      

L’ACIDH craint que les postulants qui occupent des fonctions publiques ne profitent de leur position pour utiliser les moyens de l’Etat pour battre campagne:

«La crainte est que les individus qui dirigent ces institutions publiques puissent utiliser les moyens financiers, matériels et humains pour les mettre à leur profit personnel.»

L’article 10 de la loi électorale (PDF, 16 pages, 3MB) impose aux agents de l’Administration publique, aux mandataires actifs dans les établissements publics et ou les entreprises publiques, aux magistrats, aux membres des Forces armées et de la police nationale congolaise ainsi qu’aux membres du Conseil économique social, du CSAC et de la Ceni, à la date limite du dépôt des leurs candidatures, d’apporter la preuve de leur démission ou de leur mise en disponibilité.

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