Médecins sans frontières (MSF) appelle le gouvernement à organiser urgemment des campagnes de vaccination de suivi de l’épidémie de rougeole à l’Equateur et dansla Province Orientale.Dans un communiqué, publié lundi 29 août, MSF précise que les vaccins sont déjà arrivés à Kinshasa et que la décision de lancer ces campagnes relève de la responsabilité du gouvernement.
Les campagnes de vaccination de suivi de la rougeole à l’Equateur et dans la Province Orientale étaient prévues pour 2011, selon la coordonnatrice médicale à Médecins sans frontières, Laurence Sally.
«On fait un appel maintenant pour qu’elles soient organisées en septembre et qu’on n’attende pas la rentrée de la saison de pluie ou les élections pour le faire», a-t-elle indiqué.
Dans la Province Orientale, la zone de santé de Watsa a déjà déclaré plus de trois cents cas de rougeole ces cinq dernières semaines. Et toutes les zones limitrophes de Watsa commencent aussi à déclarer des cas, indique la même source.
Laurence Sally s’est alarmée sur la propagation de la maladie en RDC:
«On est très inquiet du développement de la situation. Cette épidémie, qui est en cours depuis août2010, a déjà attaqué toutes les provinces du sud-est du pays comme le Katanga, les deux Kasaï, les Kivu et le Maniema.»
Depuis le début de l’épidémie cent six mille (106.000) enfants ont déjà été affectés et plus de mille cent (1.100) décès enregistrés dont la majorité parmi les enfants, indique MSF.
Kinshasa n’est pas encore prêt
Le secrétaire général au ministère de la Santé, le docteur Lokadi, a souligné la nécessité d’une grande préparation de ces campagnes de vaccination afin d’obtenir de bons résultats.
Selon lui, la campagne de lutte contre la rougeole est la plus compliquée à organiser. Elle demande une grande logistique et une bonne préparation.
Le docteur Lokadi a, par ailleurs, déploré l’attitude de MSF:
«Ce que je condamne dans le chef de MSF, c’est le fait d’aller faire un communiqué dans les médias, alors qu’il y a un cadre de concertation dans lequel ces questions sont discutées (…) Parce que les décisions sont prises de manière consensuelle avec tous les partenaires qui travaillent avec le ministère de la Santé.»
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