Une centaine d’étudiants réunis au sein de la mutualité des ressortissants du territoire de Walikale, dans le Nord-Kivu, se sont plaints, dimanche 24 juillet à Kisangani, d’être coupés de toute communication avec leurs parents depuis plus d’une semaine. D’après eux, cette situation est consécutive à la recrudescence de l’insécurité dans différentes localités de ce territoire.
Les populations de Walikale, à environ 100 kilomètres au nord-ouest de Goma, ont fui les attaques récurrentes des FDLR et se sont retranchées dans la brousse, ont affirmé ces étudiants.
« Ils éprouvent à présent beaucoup de difficultés pour leur survie dans la capitale de la Province Orientale », ont-ils déclaré.
Le vice-président de cette mutualité, Alexandre Bwenge Kimbunde, lance un cri d’alarme:
«Certains d’entre nous ne serons pas autorisés à passer la session d’examens parce que nous n’avons pas payé la troisième tranche des frais académiques. Tout cela influe même sur notre rendement académique ici à Kisangani. D’autres camarades finalistes ne parviennent pas à imprimer leurs travaux de fin d’études.»
Alexandre Bwenge Kimbunde a, par ailleurs, demandé l’intervention urgente du gouvernement et de la Monusco pour le rétablissement de la paix à Walikale.
La population de ce territoire est souvent la cible des attaques des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR). Au moins 7 femmes avaient été violées par des combattants rwandais des FDLR-FOCA, dans la nuit du mercredi 17 à jeudi 18 février dans la forêt de Bushalingwa, en groupement Ikobo.
Les autorités coutumières et les représentants de la société civile de Masisi et Walikale avaient expliqué, lundi 24 janvier 2011, à une délégation de la Monusco, que la série d’opérations militaires menées contre les FDLR depuis le début de l’année 2009, n’avaient pas encore d’impact positif sur la sécurité des civils, selon eux.
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