Kisangani: des policiers dénoncent le monnayage du contrôle biométrique

Police congolaise.Police congolaise.

Police congolaise.

Une dizaine  d’éléments de la Police nationale congolaise (PNC) non admis au contrôle biométrique accusent leurs chefs de monnayer l’opération. Parmi eux, des matriculés qui n’ont jamais perçu leur salaire, selon eux, ainsi que des unités en attente de leur mécanisation.

Ces policiers sont allés voir, samedi, à Kisangani, le staff local de la Monusco pour lui faire part de ses doléances.

Pour ces éléments, s’ils ne sont pas soumis au récensement biométrique, leur calvaire se poursuivra.

«Les colonels qui assurent le contrôle biométrique des policiers à Mangobo exigent à chaque policier 10 dollars. Nous autres, nous n’avons pas d’argent. Que faire ?» , se plaint l’un d’entre eux.

Nombre de ses camarades seraient tombés malades à cause de cela, affirme-t-il.

Et de poursuivre : «Je suis matriculé, mais je ne suis pas payé. J’ai avec moi ma commission d’affectation attestant que je suis en fonction. Les autorités m’ont appelé pour le contrôle, mais on ne veut pas me recevoir. Il faut que nous tous, mécanisés et matriculés,  soyions payés de la même façon, car nous avons fait longtemps dans ce service.»

En réaction à cette accusation, l’inspecteur superviseur de ce contrôle a indiqué  que ne sont admis à cette opération que les éléments matriculés dont les noms se trouvent sur la liste remise par la hiérarchie, à Kinshasa.

Avant le contrôle, déclare le colonel Gérard Lumpungu, le commandant de chaque unité présente tous ses éléments à l’agent contrôleur.

Ceux dont les noms ne figurent pas sur la liste, bien que reconnus par leurs commandants, ou ceux dont les noms sont suivis de la mention SM (Sans Matricule), leur cas fera l’objet d’un rapport qui sera soumis à l’autorité compétente, a souligné l’officier.