Mbuji-Mayi: double enrôlement, l’UDPS dénonce la relaxe des présumés coupables

La ligue des jeunes de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) a dénoncé, jeudi 7 juillet, à Radio Okapi, la libération des personnes arrêtées pour s’être enrôlées deux fois à Mbuji-Mayi au Kasaï-Oriental. 

Le vice-président de cette ligue, Mpoyi Dinda, a déclaré avoir comptabilisé trois cas de personnes acheminées aux services spéciaux de la police, mais qui ont été libérées par manque de preuve.

Il a exprimé son mécontentement:

«Quand nous mettons la main sur quelqu’un qui veut peut-être s’enrôler deux ou trois fois et que nous l’exposons devant la justice, la police ne trouve pas de preuves tangibles. Vraiment, c’est une chose que nous n’acceptons pas. Chaque fois que nous arrêtons les gens, nous avons quelques indices de culpabilité.»

Le ministre provincial de l’Intérieur, qui est aussi chargé du processus electoral, craint que cette pratique ne tourne en un règlement de comptes.

Le procureur de la République près le tribunal de grande instance de Mbuji-Mayi, Léon Kuminga, a reconnu qu’en cas de flagrance pour un double enrôlement, toute personne peut mettre la main sur l’infracteur et l’acheminer devant l’autorité judiciaire compétente la plus proche.

Léon Kuminga a précisé cependant que l’officier de police judiciaire n’a pas le droit de libérer quelqu’un, même s’il n’y a pas de preuves:

«La loi ne confère aucune prérogative à la police judiciaire  de décider du sort à réserver aux enquêtes.Tous les procès verbaux établis à l’occasion d’une enquête préliminaire doivent être transmis à l’officier du ministère.»

Le parquet de grande instance de Mbuji-Mayi a condamné à douze mois de prison, une personne pour double enrôlement au mois de juin dernier, selon des sources judiciaires.

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