La situation sécuritaire reste préoccupante à Mutongo après les affrontements armés qui ont opposé, mardi 15 juin, une milice Hunde dirigée par Tsheka et une milice Nyanga dirigée par Janvier. Une délégation de la Monusco a rencontré, lundi 4 juillet, les habitants de Mutongo réfugiés dans la forêt.
Selon cette délégation, la population passe la nuit dans la forêt, craignant des représailles des hommes armés de ces deux groupes rivaux, encore présents dans leur village.
Les villageois de Mutongo appellent le gouvernement à rétablir l’autorité de l’Etat dans ce milieu.
«On ne sait pas ce que fait le gouvernement. Il y a beaucoup de cas des viols. Les maisons ont été incendiées. Qu’est ce que le gouvernement pense pour nous ? Ne sommes-nous pas aussi des humains», se sont plaints ces villageois à la délégation de la Monusco.
Aucune autorité politique, militaire n’est présente à Mutongo. Le personnel de la Monusco n’a recueilli que les témoignages des villageois. Ces derniers ont affirmé que les rebelles des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda présents dans leur village n’ont pas participé à ces combats.
Les deux milices Maï Maï dirigées par Janvier et Tsheka, se disputent des minerais de cassitérite dans ce village.
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