Dans un rapport sur les violations des droits humains rendu public le vendredi 3 juin, l’Association africaine de défense des droits de l’homme (Asadho) met en exergue l’implication de certains policiers dans des cas de violation des droits humains.
Ce rapport fait suite à une enquête menée à Kinshasa, au Bandundu et au Nord-Kivu de novembre 2010 à mai 2011. Il cite notamment des cas de menaces de mort, d’intimidations et d’arrestations arbitraires.
Le même rapport fait état des membres de l’opposition victimes d’entraves à l’exercice de leurs libertés publiques de la part de la Police nationale congolaise.
Le président de l’Asadho, Jean-Claude Katende, affirme que son ONG a réuni les inquiétudes des populations victimes des ces violations des leurs droits soit par la police soit les forces armées.
Jean-Claude Katende indique:
«Nous avons voulu démontrer par ce rapport que notre police a des problèmes. Certains policiers n’obéissent pas à leur hiérarchie de sorte qu’ils sont eux-mêmes à la base des commissions des violations des droits de l’homme.»
Selon Jean-Claude Katende, il y a une faible réaction des autorités de la police par rapport à la répression des violations des droits de l’homme dont se rendent coupables certains policiers.
«Très peu de policiers sont traduits devant les cours et tribunaux pour avoir violé les droits des citoyens,» souligne-t-il.
Il dit craindre, à l’approche des élections, une amplification des violations des droits de l’homme si leurs auteurs ne sont pas sanctionnés.
Voici l’intégralité du rapport de l’Asadho:
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