Des agents de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) œuvrant dans les centres d’inscription à Mbuji-Mayi, au Kasaï-Oriental, sont descendus jeudi dans la rue pour manifester leur colère. Ils exigeaient le paiement de leurs émoluments au plus tard, ce vendredi 3 juin. Faute de quoi, l’opération de révision du fichier électoral dans cette ville seraient paralysées, ont-ils menacé.Le mouvement est parti du bureau de la Ceni, après un rendez-vous manqué avec le gouverneur de province, Alphonse Ngoy Kasanji.
Les manifestants ont affirmé avoir été invités à rencontrer l’autorité provinciale, qui aurait un message à leur attention.
Après quelques heures d’attente, ils ont appris que le gouverneur lance les travaux de voirie à Ngandajika.
En colère, les manifestants sont alors descendus dans la rue.
L’un d’eux explique:
«Il y a deux mois maintenant, nous sommes impayés. Nous sommes allés des promesses en promesses. Voilà, aujourd’hui, on nous invite au BRP pour dire qu’il y a une communication. Nous y arrivons, rien de spécial. Comme pour nous payer en monnaie de singe, on nous emmène des policiers qui nous lancent des gaz lacrymogènes, on nous disperse. Notre souci est d’avoir l’argent pour les mois déjà prestés. Pour cela, personne ne va ouvrir les centres d’inscriptions pour enrôler les gens jusqu’à ce que nous obtiendrons notre argent.»
Ce même vendredi matin, le fonctionnement des centres d’inscription a effectivement été perturbé, a reconnu le secrétariat exécutif provincial de la Ceni/Kasaï-Oriental.
Quelques agents électoraux rencontrés, ce matin, ont affirmé avoir été contraints à ne pas toucher aux machines par des collègues plus radicaux.
Selon des sources, des réunions se tenaient encore dans la journée à la résidence officielle du gouverneur de province.
Il faut trouver de l’argent localement afin de commencer la paie.
L’idée est à l’étude, selon le secrétaire exécutif de la Ceni/Kasaï-Oriental.