La prison de Kangway à Beni, au Nord-Kivu, est sans portail depuis près de trois mois. Le portail avait été arraché par les détenus militaires lors de leurs manifestations en début d’année en raison de mauvaises conditions carcérales, ont déclaré, ce lundi 30 mai, des sources locales.
La police locale a assuré la surveillance de cette prison sans relâche, armes à la main, pour empêcher toute évasion, a affirmé le président du tribunal de grande instance, Alain Kanane.
Mais, les sources locales ont précisé que des menaces demeurent permanentes.
Vendredi 27 mai, un inspecteur de l’auditorat de Beni a été séquestré et tabassé par les détenus dans cette même prison, alors qu’il y travaillait, ont rapporté les mêmes sources.
Dans la semaine du 23 mai, un cadre de base a été tabassé à son domicile au quartier Ngongolio par des bandits.
L’un d’eux se serait présenté comme faisant partie des vingt détenus évadés de Kangwayi il y a deux mois.
Les responsables pénitentiaires disent avoir beau envoyer un rapport détaillé de la situation au maire de la ville.
Celui-ci, d’après ces mêmes responsables, a dit que la mairie est en train de mobiliser les moyens pour réparer ce portail.
La prison de Kangwayi compte près de six cents détenus, la plupart des militaires, alors que sa capacité d’accueil est de moins de trois cents personnes.