Masisi: près de 50 000 déplacés vivent toujours dans des camps

Carte de Kisthanga à Masisi au Nord KivuCarte de Kisthanga à Masisi au Nord Kivu

Carte de Kisthanga à Masisi au Nord Kivu

Au moins 50 000 déplacés internes dans des camps à Masisi et ses environs. Ils ne peuvent pas retourner dans leurs localités où la menace des bandits armés persiste.

Selon les déplacés eux-mêmes, d’autres familles continuent de fuir la menace des bandits armés dans quelques localités où la sécurité reste encore précaire.

L’un d’eux témoigne:

«Certains viennent de Mianja, d’autres de Luinzi, Kahira, Nyamilima. Ils disent que la sécurité y est encore précaire. Des éléments de l’armée régulière n’y sont pas déployés. Il n’y a que des autodéfenses locales appelées  Mongols,  qui déstabilisent les gens là-bas.»

Comment vivent les déplacés dans les camps ?

Le déplacé interrogé répond:
«Au camp, il n’ y pas de bonne vie. Ils ont abandonné leurs villages et aujourd’hui, ces villages sont engloutis par la brousse.»

Interrogé sur la question, le vice-gouverneur Feller Lutaichirwa reste rassurant.

Pour lui,  le gouvernement congolais, en partenariat avec la communauté internationale, travaille sans relâche pour la sécurisation des populations du Nord-Kivu.

Il précise:

«Détruire, c’est facile,  en un clin d’œil, on peut détruire. Mais construire, ce n’est pas facile. Mais nous pensons qu’il y a des avancées significatives dans le rétablissement de la paix. Il y a des localités qui sont encore en trouble, qui sont la proie des FDLR, des groupes armés incontrôlés, et même des bandits comme à Mianja, le groupement  Nyamaboko et beaucoup d’autres localités.
Par ailleurs, le vice-gouverneur pense que «l’armée va se mettre au travail et d’ici-là, toutes ces forces négatives seront anéanties pour que les déplacés internes rentrent  et vaquent à leurs occupations quotidiennes.»

Pour rappel, on a commencé à inaugurer plusieurs bâtiments publics mardi 26 avril à Masisi.

Œuvre du gouvernement congolais, en partenariat avec la communauté internationale, ces constructions visent la restauration de l’autorité de l’Etat dans ce territoire détruit par les conflits dont les plus meurtriers sont fonciers.