RDC : 21 ans après, la classe politique juge l’ouverture démocratique et le multipartisme

Louis Koyagialo, secrétaire exécutif adjoint de l'alliance de la majorité présidentielle. Photo nyota.netLouis Koyagialo, secrétaire exécutif adjoint de l’alliance de la majorité présidentielle. Photo nyota.net

Louis Koyagialo, secrétaire exécutif adjoint de l'alliance de la majorité présidentielle. Photo nyota.net

Le bilan fait par certains acteurs politiques de l’opposition est négatif. Selon eux, la RDC est encore loin de figurer parmi les Etats véritablement démocratiques et ce malgré la tenue des élections, le fruit de l’implication commune. Par contre, la majorité actuellement au pouvoir reconnaît que le pays a connu des avancées significatives sur le plan démocratique.

Le conseiller politique du président de l’UDPS est l’un des ceux qui soutiennent que le non respect des textes, la mauvaise gouvernance et le manque des droits de l’homme sont les trois causes qui freinent la démocratie en RDC.

Valentin Mubake l’explique :

S’agissant des textes de loi, nous avons vécu il n’y a pas longtemps le tripatouillage de la constitution de ce pays parce qu’un groupe de compatriotes veut à tout prix se maintenir au pouvoir.

Concernant les droits de l’homme, Valentin Mubake affirme que le « Congo est devenu la capitale (mondiale) de viols des femmes, les assassinats politiques, allusion faite notamment au meurtre de l’activiste des droits de l’homme Floribert Chebeya.

Quant à la bonne gouvernance, il soutient aussi que la RDC est classée parmi les cinq pays les plus corrompus du monde.

Autant d’exemples pour  démontrer selon Valentin Mubake,  que le pays n’a pas suffisamment avancé sur le plan de la démocratie.

Des avancés significatives

De son côté, le camp de la majorité note des avancées très significatives dans le processus de la démocratisation du pays.
Pour le secrétaire général adjoint de la Majorité présidentielle, la tenue des élections démocratiques, la promotion du multipartisme et la liberté des médias en sont les preuves indiscutables.

Face à la question du respect des textes et des droits de l’homme, Louis Koyagialo affirme qu’aucun état au monde ne manque de criminels et que le pouvoir met tout en œuvre pour garantir cette démocratie déjà acquise :

En nous référant à la définition de la démocratie, je pense qu’un pas de géant a été franchi dans notre pays parce que déjà nous avons poussé aux élections présidentielles, législatives et provinciales d’une part et d’autre part, on a la floraison des partis politiques, les manifestations démocratiques sont autorisées, conformément à la loi. Je ne dis pas que tout est parfait comme dans le meilleur des mondes.

«On ne peut pas partir des cas isolés bien que dramatiques pour arriver à une généralisation. Le cas de Chebeya, le procès se passe d’une façon transparente », soutient M. Koyagialo