Une mission conjointe d’évaluation des agences des Nations unies et des autorités locales est en tournée, depuis vendredi 15 avril, dans le Nord du Katanga. Le but: évaluer l’état de besoins dans les camps de déplacés de Kalemie. Conduite par le directeur de cabinet du ministre provincial de l’Intérieur, la mission soutient que les besoins des déplacés fuyant les exactions des FDLR dans les villages aurifères de Mississi, Ngalula, Wimbi, et le secteur de Bendera, à 120 kilomètres au nord de Kalemie, sont énormes.
A ce sujet, les agences du système des Nations unies s’organisent en vue d’apporter une assistance appropriée.
Environ 54 mille déplacés, essentiellement des femmes et des enfants, sont enregistrés dans six sites. Du site Lukwangilo jusqu’à celui de Sango, en passant par ceux de Miketo et de Mushaba, les défis sont énormes.
« On n’a pas d’habits, pas d’ustensiles. Pour dormir, nous nous servons de la paille. Nous passons la nuit comme des bêtes. On nous attrape dans des champs d’autrui, faute de nourriture », déclare une femme.
L’ONG MSF/France approvisionne les déplacés en eau potable.
Parmi les déplacés, il y a plusieurs femmes victimes de graves violences sexuelles non soignées et des hommes malades d’infections non traitées.
L’administrateur du territoire espère que le salut viendra de sa hiérarchie :
L’équipe est venue. Elle va faire rapport à l’autorité provinciale. Et c’est de là que viendra la solution.
Cependant, la solution à tous ces problèmes doit être appréhendée au niveau national. C’est aussi l’avis de Angèle Daoussou chef de bureau du HCR :
Les besoins dépassent largement nos ressources qui nécessitent vraiment une conjugaison des efforts non seulement de la communauté internationale et des acteurs humanitaires, mais aussi et surtout du gouvernement de la République démocratique du Congo.