Le gouvernement tanzanien veut interdire aux réfugiés congolais toute activité commerciale

Une rencontre a réuni, mercredi 13 avril, les représentants du Haut commissariat des réfugiés (HCR) de la RDC et de la Tanzanie à Uvira au Sud-Kivu. Les représentants du gouvernement tanzanien ont estimé qu’il faut supprimer toutes les activités commerciales, voire les travaux champêtres dans les camps des réfugiés congolais en Tanzanie pour encourager leur retour. Ces réfugiés congolais séjournent en Tanzanie depuis près de 15 ans.

Cette proposition fait suite aux allégations des officiels accusant la Tanzanie de vouloir empêcher les réfugiés congolais de retourner chez eux.

L’équipe de travail technique de cette réunion qui comprend les délégations gouvernementales de deux pays et les représentants du (HCR) a rencontré, mercredi,  des anciens rapatriés.

Ces derniers ont affirmé que les réfugiés qui voudraient être réinstallés ailleurs que dans leurs milieux d’origine, ceux qui tirent le bénéfice du commerce entre la RDC et la Tanzanie et ceux qui ont trouvé du travail dans le pays d’accueil font circuler de fausses informations sur la situation sécuritaire en RDC.

Selon les acteurs étatiques, non étatiques et la Monusco présents à cette rencontre, qui a débuté le mercredi, la situation sécuritaire s’améliore dans les zones de retour depuis le désengagement de certains groupes réfractaires, dont les Forces républicaines fédéralistes (FRF) et les Maï-Maï.

Les humanitaires, de leur côté, ont présenté une situation précaire dû notamment à la recrudescence des cas des violences sexuelles sur les femmes.

L’équipe technique dispose encore de trois jours pour se rendre à Fizi, sur la plaine de la Ruzizi et sur les moyens plateaux de Lemera afin de constater elle-même la situation sécuritaire.

Selon le HCR, plus de 60 000 réfugiés congolais vivent actuellement en Tanzanie.