Vingt et un mille cent huit ménages et cent sept mille cent soixante-onze personnes, c’est le nombre des déplacés internes dénombrés dans le territoire de Shabunda à plus de 300 kilomètres à l’ouest de Bukavu, selon la commission mouvement des populations cordonnée par l’agence Ocha.
La même source précise que ces personnes ont été recensées depuis le mois de janvier cette année et depuis lors, elles vivent dans des familles d’accueil, faute de structures d’accueil. Ces nombreuses familles sont concentrées plus dans le groupement de Kachungu, Lulingu, Penekusu et à Shabunda centre.
Les besoins humanitaires sont énormes. Les déplacés de Shabunda souffrent des maladies d’origine hydrique, des infections liées aux violences sexuelles et d’un manque criant des produits de première nécessité.
Ces personnes proviennent des groupements de Baliga, Bamuguba nord et sud.
Ces régions sont proches de la forêt où l’on note une forte présence des FDLR. Ces derniers violent, pillent et brûlent les maisons, indique la commission de mouvement des populations.
Interrogé sur l’absence de l’intervention humanitaire, le représentant de Ocha à Shabunda a indiqué que les humanitaires se heurtent à de nombreuses difficultés. Il s’agit notamment de l’accès difficile dans les zones d’intervention et de l’insécurité.
Par ailleurs, sur les quatre zones de santé que compte le territoire de Shabunda, une seule est assistée par les humanitaires présents dans la région.
Entre temps, le reste des déplacés sont abandonnés à leur triste sort. Ils ne peuvent pas malheureusement retourner dans leurs villages, en proie aux attaques des FDLR.