Plus de quatre cent quarante détenus de la prison centrale de Bunia sont malades. C’est quasiment la moitié de la population carcérale. Certains prisonniers souffrent de maladies contagieuses comme la tuberculose, indique l’infirmier responsable de cette prison. Cette maison carcérale connaît une rupture de stocks de médicaments depuis un mois. Ce qui complique l’administration des soins aux détenus malades, selon la même source.
Face à cette situation sanitaire très préoccupante, l’infirmier titulaire de cette prison sollicite une intervention d’urgence.
Parmi les détenus malades, il y a une femme vivant avec le VIH/sida et trois tuberculeux. Ces derniers ne sont pas mis en quarantaine. Les autres détenus sont ainsi exposés au risque de contamination.
Des cas d’anémie, de diarrhée ou de malnutrition sévères sont signalés.
L’infirmier responsable de cette prison souligne que le nombre élevé de malades est dû notamment à la promiscuité et au manque d’hygiène.
Il affirme que certains détenus militaires contraignent d’autres prisonniers à enlever les matières fécales à mains nues. Ce qui les expose à diverses maladies. Selon la même source, quatre cent quarante trois détenus malades ont été enregistrés en ce mois de mars sur environ neuf cents pensionnaires de la prison centrale de Bunia.
Pire, l’hôpital de référence de Bunia où la prison de Bunia s’approvisionnait aussi en médicaments connaît une rupture de stocks.
Le médecin chef de zone de santé de Bunia qui assure les soins des détenus n’a pas été joignable.