Fermé il y a trois jours suite à l’insécurité, le centre de santé de référence de Luvungi, situé à 56 kilomètres au nord d’Uvira et tenu par les Xavériens, rouvre ses portes, sur décision du gouvernement provincial du Sud-Kivu. Et hier mercredi 23 mars, au cours d’une réunion élargi du conseil de sécurité, l’administrateur du territoire d’Uvira a transmis l’instruction gouvernementale au père curé de la paroisse de la congrégation xavérienne de Luvungi.
Pendant les trois jours de fermeture, tous les malades hospitalisés étaient obligés de rentrer chez eux, indiquent des sources hospitalières.
Des voleurs à main armée avaient attaqué ce centre le 7 mars dernier. Ils avaient agressé et torturé sentinelles, infirmiers, malades et gardes malades de l’hôpital. L’une des malades menacée d’avortement a été même violée.
Des témoins affirment que les malfrats se sont introduits dans une chambre du couvent de la paroisse de la congrégation xavérienne. Ils y ont ligoté des religieuses avant de les dépouiller de tout.
Une lettre du père curé adressée aux autorités territoriales, fait état de plus de 15 mille dollars américains emportés. Cet argent devrait servir au fonctionnement du centre, peut-on lire dans la même correspondance.
Des infirmiers ont affirmé avoir fait l’objet d’autres menaces par la suite.
Mercredi, le père curé a exprimé son indignation, tout en indiquant aux autorités que le centre serait fermé, en attendant plus de garantie sécuritaire.
Des diabétiques, orphelins, malades du sida et d’autres femmes en attente d’accouchement pris en charge par l’hôpital sont abandonnés à leur triste sort, signale-t-on.
L’administrateur du territoire a promis de se référer à sa hiérarchie pour ces garanties sécuritaires. Il a invité la population locale à remettre des armes encore en circulation au commandant des FARDC.
