Lors d’une conférence de presse, vendredi 4 mars à Goma, le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, a affirmé que toutes les dispositions sont prises pour empêcher les militaires des FARDC et groupes armés à s’adonner à l’exploitation des minerais dans cette province. Les militaires, selon les lois congolaises, ne peuvent pas être des commerçants, a-t-il rappelé.
Le gouverneur du Nord-Kivu considère comme «très grave» le fait qu’un militaire aile extraire des minerais dans les mines. Il a annoncé, à ce sujet, «des mesures qui sont entrain de suivre et qui ne sont pas prises par le gouverneur, mais qui seront prises incessamment par l’autorité compétente.»
Julien Paluku a tenu ces propos aussitôt après son retour de Kinshasa, où se sont tenues les concertations entre le Ministère national de Mines et les acteurs miniers des provinces du Maniema, Nord et Sud-Kivu.
Ces concertations ont abouti à la levée de la mesure du chef de l’Etat, suspendant l’exploitation des minerais dans ces trois provinces de l’Est de la RDC.
Le gouverneur Paluku a affirmé avoir échangé, au cours de son séjour dans la capitale, le vice-ministre en charge de l’Intérieur. Il lui a demandé de remplacer désormais, dans les mines, les militaires fautifs par des policiers:
«J’ai insisté pour que nos policiers, qui ont terminé la formation à Kisangani, reviennent pour occuper tous ces espaces là. On a déjà autant d’opportunités qui nous permettent, demain, de replacer des policiers dans les zones qui, hier, étaient contrôlées par des militaires.»
Le gouverneur du Nord-Kivu a aussi évoqué les groupes armés, dont les FDLR rwandais qui sont impliqués dans l’extraction des minerais à Walikale. Il a rassuré que la certification des minerais à partir des puits d’extraction par les services spécialisés, l’une des mesures prises lors de la rencontre de Kinshasa, constitue une solution pour contrecarrer l’activisme de ces groupes armés.