Kinshasa: attaque de la résidence présidentielle, 6 morts, selon L. Mende

Boulevard du 30 juin à Kinshasa, décembre 2010.Boulevard du 30 juin à Kinshasa, décembre 2010.

Boulevard du 30 juin à Kinshasa, décembre 2010.

Des coups de feu ont été entendus  ce dimanche 27 février en début d’après-midi dans les environs de la résidence du chef de l’Etat,  derrière le Grand Hôtel Kinshasa, dans la commune de la Gombe. Selon le ministre de la Communication et médias, Lambert Mende, le bilan de cette attaque est de 6 tués, tous des assaillants qui étaient «lourdement armés.»

Contacté dimanche soir par Radio Okapi, le porte-parole du gouvernement a fait la déclaration suivante:

«Ce dimanche après-midi, un groupe d’hommes armés a attaqué la résidence présidentielle au lieu dit “GLM” à Gombe. Ce groupe qui était lourdement armé s’est heurté au premier cordon de la sécurité présidentielle, donc de la Garde républicaine. C’est à ce niveau que les affrontements ont eu lieu. Ils ont été assez intenses puisqu’ils ont duré entre 15 et 20 minutes. Et ils [ les assaillants] ont été mis en déroute par la Garde républicaine. Six des assaillants sont tombés, certains ont été arrêtés, un autre groupe a pris la fuite, et est pourchassé par police et la Garde républicaine.»

Concernant les coups des feu qui ont été entendus du côté du Camp Kokolo où se trouve la base logistique, Lambert Mende a donné la réponse suivante:

«C’est possible que, mis en déroute au niveau de la Gombe, dans leur fuite, ces gens soient passés par le camp Kokolo, mais ils sont toujours pourchassés par les unités loyales.»

Et à propos de la situation générale dans la capitale à la suite de cette attaque, le ministre de la Communication a été catégorique: «Il n’y a sincèrement aucune raison de paniquer.»

Auparavant, le ministre Mende est passé à la télévision nationale à 16 heures locales et a parlé d’un commando non autrement identifié qui a attaqué la résidence du chef de l’Etat et qui a été maîtrisé à la première barrière de la garde présidentielle.

«La situation est sous contrôle, le calme est revenu et les institutions en place fonctionnent normalement. Les Congolais peuvent vaquer paisiblement à leurs occupations», a déclaré le ministre, avant d’inviter la population à dénoncer tous les colporteurs des rumeurs de nature à semer la panique  dans la capitale.

Il faut dire que les coups de feu entendus ce dimanche aux environs de la résidence du chef de l’Etat, derrière le Grand Hôtel Kinshasa, dans la commune de la Gombe, ont perturbé les activités dans ce secteur.

Certaines personnes habitant le quartier n’ont pu accédé à leurs résidences à cause des barrières érigées sur toutes les issues vers la résidence du chef de l’Etat.

Le reporter  de Radio Okapi a constaté un déploiement important des soldats de la Garde républicaine ainsi que des chars des combats.