La Cour militaire de la Gombe est descendue sur terrain jeudi 24 février. Elle s’est rendue tour à tour à l’Inspection générale de la police (IGP), au domicile de Christian Ngoy, l’un des présumés assassins de Chebeya en fuite et à Mitendi où le corps de l’ancien directeur de la VSV a été découvert sans vie.
La Cour avait pour objectifs de configurer le lieu à l’IGP, vérifier les dires des renseignants, vérifier avec les experts des sociétés de téléphonie cellulaire la portée de leurs antennes qui couvrent l’IGP, et situer la brigade canine par rapport au bureau du colonel Daniel Mukalayi.
Première étape de cette descente de la Cour à l’IGP, l’audition du renseignant Gomer Martell, de nationalité camerounaise, arrêté le 1er juin pour une affaire de contrefaçon.
Ce dernier a confirmé à la Cour avoir vu de ses propres yeux, Floribert Chebeya qu’il connaissait bien ce jour-là à l’IGP après 17heures, dans une salle à côté du bureau du colonel Daniel Mukalayi.
Allégations que ce dernier a rejetées, qualifiant l’attitude du Camerounais de vengeance pure et simple.
La cour a aussi visité plusieurs cages de gros chiens, la brigade canine de l’IGP, avant de descendre au quartier Binza-Ozone où résidait Christian Ngoyi. Cet officier de police habitait une maison située à moins de deux cents mètres de celle de Chebeya.
Christian Ngoyi est actuellement en fuite.
A Mitendi, la police scientifique a reconstitué les faits. C’est un corps rigide qu’elle a découvert, avec des lésions sur les avant-bras et le cou du défunt tournait dans tous les sens.
Le bourgmestre de Mont-Ngafula, le chef de quartier honoraire de Mitendi et certains policiers du secteur ont été également entendus par la Cour.
La prochaine audience est fixée au lundi 28 février à la prison de Makala. A cette occasion, les avocats feront leurs observations sur cette descente sur terrain.