Walikale: un officier FDLR se rend à la Monusco à N'toto


Carte Goma-Walikale- Masisi

Un haut cadre des Forces démocratiques pour la Libération du Rwanda, FDLR, opérant dans le territoire  de Masisi, s’est rendu mardi 15 février à la section DDRRR de la Monusco à N’toto dans le groupement des Waloa Oruba,  territoire de Walikale. Le lieutenant colonel Abraham Sam Bisengimana a été immédiatement transferé à Goma par la Monusco avant son rapatriement.

Arrivé en RDC en 1994, cet officier âgé actuellement d’une quarantaine d’années, a évolué dans le camp « Lac vert » avant de s’enfuir dans le Masisi après le démantèlement de cette base en 2009.

La reddition de ce  haut cadre de l’aile dure des FDLR et de l’un de ces éléments, est motivée, selon lui, par les injustices socio-économiques observées dans son mouvement.

Le lieutenant colonel Abraham Sam Bisengimana, Alias Adri Briess dit abandonner la lutte armée pour contribuer au développement de son pays le Rwanda:

J’ai décidé d’abandonner la lutte armée pour plusieurs raisons. D’une part on voit donc qu’ on est en train de mener une lutte sans issue et d’autre part, il y a des injustices socio- économiques dans l’organisation. Puis, j’ai été intéressé de rentrer par les amis, les membres de ma famille et j’ai souvent suivi le programme du DDRRR ainsi le programme du gouvernement rwandais. Ce qui me pousse à rentrer c’est le souci d’aller encadrer ma famille et surtout  ma vielle maman parce qu’ils sont sans assistance. Si nous sommes bien, nous aurons déjà contribué au  pays, parce que, l’une des constituantes du pays, ce sont les hommes.

Réaction de la Monusco

La réédition du lieutenant colonel Bisengima, a été aussi évoqué à la conférence hebdomadaire de la Monusco de ce mercredi 16 février. Selon le porte-parole de la mission onusienne, cette réédition ne signifie pas que la Monusco a mis fin à la présence des FDLR.

« Nous n’avons jamais dit que nous avons mis fin à la présence des FDLR. Nous avons tout simplement annoncé que le lieutenant colonel Bisengima représentait l’une des personnes centrales à l’opération FDLR sur le terrain et que sa reddition portait par conséquent un coup dur à la structure militaire des FDLR sur kle terrain », a précisé Manondje Mounoubai.

Pour lui, il ne s’agit pour les rebelles hutus rwandais de rentrer dans le processus DDRRR et de rentrer chez eux. Il y a aussi, poursuit-il, un processus par lequel ils doivent passer. On doit se rendre compte si ces gens ont été derrière un certain nombre de massacres ou s’ils ont commis des actes répréhensibles vis-à-vis de la loi.

D’où la collaboration entre les équipes de DDRRR et celle de droit de l’homme avant d’autres actions, tel que le rapatriement, soient prises, a-t-il indiqué.