Kamako: Margot Wallström rencontre les victimes des violences sexuelles expulsées d’Angola

«C’est très grave ce qui se passe dans cette région», a notamment déclaré, dimanche 6 février à Kamako, au Kasaï occidental, Mme Margot Wallström, secrétaire générale adjointe des Nations unies chargée des violences sexuelles, au terme de sa visite dans cette localité congolaise frontalière avec l’Angola. Elle a promis de rencontrer prochainement les autorités de Luanda pour évoquer la question des victimes des violences sexuelles lors des opérations de refoulement sur le sol angolais.

Environ deux cents femmes qui se disent violées se sont fait enregistrer à Kamako.

Lors de l’entretien qu’elles ont eu avec Mme Margot Wallstrom, ces femmes ont déclaré avoir été violées par des policiers et des militaires angolais lors des opérations d’expulsion des Congolais vivant en situation irrégulière en Angola.

Elles ont confirmé également la mort de certaines d’entre elles, fusillées.

Des victimes des violences sexuelles portant des traces de tortures se sont présentées devant Mme Margot Wallström.

En plus, la secrétaire générale adjointe de l’Onu en charge de la lutte contre les violences sexuelles a vu plus de quatre-vingt-dix enfants qui ne savent pas où se trouvent leurs parents.

Elle n’a pas caché son indignation. Elle a exprimé sa détermination de poursuivre la lutte contre les violeurs.

«C’est très grave ce qui se passe dans cette région (…) Il faut parler avec le gouvernement angolais, il faut aussi arrêter cela», a-t-elle laissé entendre avant de dire qu’elle espère rencontrer à ce propos le président angolais lui-même.

Dans l’entre-temps, ces victimes des violences sexuelles attendent toujours la réponse à leur demande prioritaire: la prise en charge médicale.