La nouvelle est à la une des journaux parus ce mardi à Kinshasa. L’ancien chancelier des ordres nationaux est détenu par la justice militaire du Congo Brazzaville. L’officier supérieur de l’armée a été arrêté à Brazzaville, annonce Le Potentiel. L’Avenir précise que le général Munene se rendait à Dolisie (au centre de l’axe Brazzaville-Pointe Noire) lorsque les forces de sécurité du Congo Brazzaville l’ont appréhendé. Le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende affirme que cette arrestation est juste et conforme à la collaboration judiciaire exemplaire qui existe entre la RDC et le Congo Brazzaville.
« Le général Faustin Munene [ex chef d’Etat-major général de l’armée aérienne congolaise], était recherché depuis quelques mois par la justice militaire de la RDC, » a indiqué Lambert Mende. Selon lui, le général Faustin Munene doit être entendu pour plusieurs griefs retenus contre lui. Parmi ces griefs : le ministre Mende cite le refus du général Munene de se soumettre à une injonction judicaire et les crimes survenus à Kikwit au mois de Novembre 2010.
En effet, début novembre, des inconnus attaqué le camp militaire Colonel Ebeya. Trois militaires qui assuraient la garde ont été tués. Le lendemain, les jeunes de Kikwit sont descendus dans la rue en signe de protestation contre l’attaque de cette garnison militaire et l’insécurité dans leur ville. Au cours de la manifestation,
une personne a été tuée par balle perdue et de nombreux dégâts matériels causés par les manifestants.
Que va-t-il advenir du Général Munene?
« Nous pensons que, naturellement, les autorités du Congo Brazzaville devraient le transmettre à la justice congolaise, » a déclaré Lambert Mende, soulignant qu’il y a une collaboration judiciaire active entre les deux pays. A ce sujet, il a indiqué qu’un criminel arrêté en territoire de la RD Congo a été extradé au Congo Brazzaville la semaine dernière.
Début octobre 2010, la famille du général Munene avait annoncé à la presse sa disparition. Ses maisons avaient été fouillées et pillées à Kinshasa, selon son fils aîné. D’après ce dernier, seule l’information sur une tentative de coup d’Etat imputée au général Munene leur était parvenue. Une information qu’avait alors publiée les journaux kinois.