Le procès du sénateur et ex-vice président congolais Jean-Pierre Bemba a repris, ce mardi 11 janvier, à la cour pénale internationale de la Haye. L’audience de ce mardi a été consacrée à la déposition du témoin numéro 87, une femme, victime de viol et pillages.
Pendant sa déposition, le témoin numéro 87 à la voix déformée et l’image flouée, a décrit avec précision comment elle a été violée et leurs biens pillés par des hommes armés qu’elle a identifiés aux hommes de Jean Pierre Bemba.
Elle s’est souvenue des positions prises par chaque militaire qui lui passé dessus, ce qu’ils avaient tous en main et toutes les manœuvres pendant leurs besognes.
Le témoin 87 a aussi expliqué aux juges comment son frère a été tué par l’un ces mêmes militaires, appelés «banyamulenge», qui voulaient prendre la mobylette de leur père.
A la question de savoir comment elle a identifié que ces militaires appartenaient à Jean Pierre Bemba, la victime a expliqué qu’ils parlaient tous lingala.
Et c’est là qu’est apparue une première confusion, que l’accusation qui posait les questions a qualifiée de problèmes de compréhension ou d’interprétation.
La victime a affirmé n’avoir jamais entendu le lingala. D’où la question de savoir comment alors elle a pu identifier la langue de ses bourreaux au lingala, alors que, dans sa déposition écrite, elle affirmait avoir reconnu la langue.
Ce malentendu a été vite dissipé, parce que ce témoin a plutôt confirmé les propos de sa déposition écrite.
A plusieurs reprises, des problèmes d’interprétation se sont présentés. Ce qui présente des brèches pour les avocats de Jean-Pierre Bemba qui vont procéder au contre interrogatoire.
La reprise de ce procès intervient après deux semaines de vacances judiciaires.