RDC: le HCR devant le défi des déplacés internes


les réfugiés congolais(Archives)

Le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a totalisé 60 ans d’existence ce 14 décembre. A cette occasion, le bureau de coordination du HCR en RDC a organisé une journée porte ouverte à ses installations de Kinshasa. Il s’agissait, pour cette agence onusienne, de faire le point sur ses réalisations, la situation des réfugiés congolais dans les pays limitrophes et sur celle des déplacés internes de la RDC.

Près de 440 000 Congolais sont réfugiés dans plusieurs pays limitrophes de la RDC. Ils sont au moins 122 000 au Congo Brazzaville, selon l’administratrice du HCR chargée des relations extérieures, Céline Schmitt.

Cependant, le HCR s’est efforcé, au cours des trois dernières années, à rapatrier un nombre important de ces réfugiés congolais. Il s’agit notamment de 47 000 Congolais venus de la Zambie et  de 900 du Burundi.

Nouveaux défis

Entre-temps, selon même source, des négociations sont en cours pour le retour des réfugiés congolais se trouvant dans plusieurs pays limitrophes, mais aussi pour le rapatriement des étrangers en exil sur le sol congolais.

Céline Schimit a poursuivi:

«Il y a un côté positif, des gens qui rentrent chez eux, qui reconstruisent leur vie. Mais, il y a toujours des gens qui sont réfugiés et déplacés et nous devons les assister et leur apporter protection.»

Le HCR fait face à un autre défi, celui de prendre en charge au moins 1,8 million des déplacés internes en RDC.

Dans son programme d’opérations en 2010, le HCR  déplorait les conflits dans la Province Orientale et au Nord-Kivu, où «les personnes qui relèvent de la compétence du HCR sont victimes d’exactions incessantes, perpétrées par des groupes armés et les violences sexuelles augmentent.»

A cela s’ajoute le fait que des régions où ses interventions sont jugées indispensables demeurent inaccessibles et la présence des acteurs du développement et des institutions des Nations unies est très limitée dans certaines zones de retour.

Les tripartites

La plupart des réfugiés et des déplacés de retour vivent dans des régions reculées, où l’autorité de l’Etat est faible, selon ce document du HCR.

Pour  réussir le rapatriement des réfugiés de la sous-région, le HCR a  signé des accords tripartites avec RDC et ses voisins.

C’est le cas du Rwanda, Burundi, Ouganda, etc.