La grève des armateurs privés sur le lac Kivu entre Goma et Bukavu est entrée dans sa deuxième semaine le mardi 7 décembre. Sur le terrain, beaucoup de voyageurs se tournent désormais vers la Société nationale des Chemins de fer du Congo (SNCC). Cependant, cette entreprise de transports publique éprouve de sérieuses difficultés pour satisfaire leur demande de plus en plus croissante, surtout pour le transport des produits vivriers qui moisissent déjà dans les dépôts à Goma.
Déjà, 150 tonnes de produits vivriers attendent dans le dépôt de la Société nationale des Chemins de fer du Congo (SNCC) à Goma. Mais, cette société ne peut pas les évacuer vers Bukavu, car la SNCC est dépourvue des matériels nécessaires.
Le Chef de port SNCC/Goma, Mukendi Kalala s’exprime:
« Ces commençants, manquent où déposer leur marchandise. C’est pourquoi, ils préfèrent les déposer ici à la SNCC. Et la SNCC se retrouve aussi, dans l’incapacité de transporter le tonnage que les commerçants lui amènent. »
Pour sa part, le directeur provincial de la Régie des voies fluviales (RVF) Goma, Nzila Suka pense qu’au-delà de l’entente entre les armateurs et le gouvernement provincial du Sud-Kivu, d’où est parti le conflit, il est temps que le gouvernement congolais pense également à relancer les activités de la SNCC.
« Il faut ajouter les moyens à la SNCC, lui doter des barges, lui doter d’autres bateaux. Si elle avait les moyens de l’Onatra [Office national de transport] tout ça ne se passerait pas. »
Au moins huit cents familles survivent à Goma grâce aux activités liées au port public de la SNCC, un port dont plusieurs compartiments sont actuellement donnés en location à des armateurs privés, qui les exploitent à partir de Bukavu.