Ils sont environ 300 passagers qui voyageaient à bord du bateau M/B Ekila Adam. Ils sont bloqué depuis plus de deux mois à 300 kilomètres en aval de Mbandaka. Une centaine d’entre eux ont été ramenés dans cette ville le 30 novembre dernier grâce à une action concertée entre la Monusco et des agences du système des Nations unies. Leur situation, à les entendre, n’en est pas moins préoccupante à ce jour.
Ces passagers vivent, depuis leur arrivée, entassés dans la véranda de la mairie de Mbandaka.
Ils affirment n’avoir bénéficié d’aucune assistance.
Ils manqueraient de tout, y compris de quoi se mettre sous la dent et l’eau potable.
Nombre de ces infortunés, dont des enfants et des nourrissons, seraient malades.
D’après les sources, leur nombre est estimé précisément à 107 personnes qui se plaignent d’être abandonnées à leur triste sort.
On rapporte que certaines femmes parmi ces passagers se livrevraient même à la prostitution pour leur survie.
A la mairie de Mbandaka, certains fonctionnaires redoutent le déclenchement des maladies à cause de la promiscuité sur le site.
Du côté du gouvernement provincial, aucune action humanitaire n’est envisagée jusque là pour leur venir en aide.
Ceux qui auraient de la famille ou des connaissances dans la ville feraient mieux d’aller chercher du secours de ce coté là, leur conseille-t-on.
A en croire le témoignage de ces passagers, c’est depuis plus de sept mois que le bateau MB/Ekila Adam battait pavillon sur le fleuve Congo à destination des territoires de Bokungu et d’Ikela, dans le district de la Tshwapa, avant son encrage au mois d’octobre dernier dans un îlot, en aval du chef-lieu de la province de l’Equateur.