Kisangani: une dizaine d’étudiants exclus pour pratique de la«bleusaille»


Université de Kisangani, devant l'amphithéâtre©afriquechos.ch

Le nouveau comité de gestion de l’Université de Kisangani (Unikis) vient de frapper. Une dizaine d’étudiants exclus de l’Université et d’autres encore sont mis à la disposition de la justice. L’annonce a été faite samedi 4 décembre par le recteur de l’Unikis lors d’une conférence de presse à  Kisangani. Selon le professeur Faustin Tohengao Lokundo, les étudiants définitivement exclus de l’Université ont été surpris en flagrant délit de « bleusaille » (Ndlr : pratique consistant à soumettre de nouvelles recrues aux traitements notamment corporels, humiliants et dégradants)

Au total, onze étudiants sont frappés par la mesure. Six sont renvoyés temporairement et cinq autres le sont définitivement et mis à la disposition de la justice.

Le recteur de l’Unikis explique cette mesure par le degré de violence extrême dont ces étudiants se sont rendus coupables envers les nouveaux venus.

A la suite de ces actes qu’il qualifie d’inciviques, quelques nouveaux étudiants ont été grièvement blessés. Trois d’entre eux suivent des soins intensifs aux Cliniques universitaires de Kisangani aux frais du comité de gestion.

Le nouveau comité de gestion ne s’intéresse pas qu’aux actes commis par des étudiants.  Le corps scientifique se trouve également dans son collimateur.

Deux dossiers qui concernent des assistants sur qui pèsent des présomptions de corruption sont  actuellement en instruction.

Le recteur assure qu’il n’hésitera pas à frapper si les indices de culpabilités sont avérés. L’objectif étant, selon lui, de restaurer la discipline, la moralité et la qualité au sein de l’Université.

Par ailleurs, le professeur Faustin Tohengao a annoncé, outre les frais académiques retenus pour l’année académique 2010-2011, 216 et 196 dollars, respectivement pour les classes de recrutement et montantes, le début imminent des travaux de réhabilitation de l’Unikis, sous l’impulsion du chef de l’Etat.