Katanga: les FARDC ripostent à une attaque des Maï Maï à Luena, 5 morts


Carte de Luena, dans le Haut Lomami

La 6e région militaire a organisé vendredi 26 novembre une offensive contre des assaillants  se réclamant Maï Maï et membres d’une secte magico-religieuse. Ces derniers avaient attaqué le mardi dernier un village situé à 10 kilomètres  de la cité de Luena, dans le district du Haut Lomami. Les affrontements de vendredi ont fait quatre morts dont quatre dans les rangs des assaillants et un parmi les éléments des FARDC selon la 6e région militaire.

L’opération dite répressive,  selon le porte-parole de la 6e région militaire vise à identifier et à mettre hors d’état de nuire ce groupe d’assaillants.

Plusieurs sources à Luena affirment que les tirs à l’arme lourde se font attendre depuis 10 heures ce samedi.

Jusque-là, la population de Lwena vit dans la psychose. Aucune école ne fonctionne, hormis quelques cultivateurs qui vaquent à leurs occupations.

A la 6e région militaire, on appelle la population au calme et rappelle que cette opération vise le démantèlement de la bande des assaillants.

Ces derniers ont attaqué le mardi dernier le village Wantumine dans la chefferie de Kibanda à près de 10 kilomètres de la cité de Luena.

Sur le terrain, le capitaine Mbav Katthung a Tshiyaz, porte-parole de la 6e région fait état d’un mort du côté des FARDC et quatre parmi les assaillants dont leur chef de bande le dénommé Yesu Mulongo.

Toujours selon le porte-parole militaire, une dizaine des personnes ont été  arrêtées pour raison d’enquête,  puis relâchées, faute de preuve.

Le capitaine Mbav Kathung a Tshiyaz indique aussi que la 6e région militaire a pu obtenir des éléments d’identification  de ce groupe hybride.

Son effectif ainsi que la motivation du soulèvement ne sont connus. Le chef de bande lui-même était parmi les Maï Maï qui avaient  opéré à Malemba Nkulu.

Lui et ses compagnons occupaient les trois camps qui été ensuite mis à sac  dans le parc de l’Upemba  lors des affrontements.

Autre indication : ces hommes combattent à l’arme de guerre et à l’arme blanche. Ils tuent pour « renforcer  leur pouvoir magico-religieux. »

Pour rappel, l’attaque des assaillants le mardi dernier avait fait un mort et plusieurs blessés dont un policier.