CPI: les avocats de Jean-Pierre Bemba décrient un procès inéquitable


Jean Pierre Bemba pendant les audiences

Le procès Jean-Pierre Bemba s’est ouvert, ce lundi 22 novembre à la Cour pénale internationale (CPI). L’ancien vice-président de la RDC est accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, principalement des viols, commis par sa milice en Centrafrique, Entre temps, le collectif de la défense a dénoncé un procès inéquitable.

La première audience du procès Jean-Pierre Bemba a finalement lieu ce lundi, après plusieurs reports, a affirmé une juge de la CPI, citée par l’AFP.

Il était prévu pendant cette audience, une déclaration liminaire de l’accusation résumant les charges retenues  contre l’accusé; à savoir:

  • crimes de guerre et
  • crimes contre l’humanité, notamment des viols, pillages et meurtres commis entre 2002 et 2003.

C’était au moment où  mille cinq cents hommes du Mouvement de libération du Congo (MLC) s’étaient rendus en renfort en Centrafrique, à la demande du président centrafricain Ange-Félix Patassé, victime d’une tentative de coup d’Etat.

Et d’après le greffier de la CPI,  sept cent cinquante-neuf victimes sont autorisées à être représentées dans ce  procès.

Ces victimes, toujours selon la même source,  sont des femmes, des hommes, des enfants et vieillards répartis en deux groupes représentés chacun par un avocat centrafricain.

Cependant, le collectif de la défense a dénoncé un procès le plus inéquitable qu’une justice internationale ait organisé.

Pour ces avocats, l’ancien vice-président de la RDC n’a pas bénéficié de tous les privilèges qu’accordent les statuts de Rome. Ils ont donc dénoncé les faits suivants:

  • arrestation irrégulière de Jean-Pierre Bemba,
  • saisie de ses biens,
  • refus de lui accorder des prêts,
  • pas de moyens mis à la disposition de ses avocats pour mener des enquêtes.

Ce procès initié contre l’opposant congolais, ont estimé certains analystes, devrait durer plusieurs mois.