De Kalemie à Kongolo en passant par Ankoro dans le territoire de Manono, le choléra a tué une dizaine de victimes depuis le mois d’août. Dans la plupart de cas, l’eau potable manque dans beaucoup de structures sanitaires, ont indiqué, lundi 8 novembre, les autorités sanitaires du nord du Katanga.
La localité de Kalemie vient en tête avec une centaine de malades admis dans les hôpitaux de mi-août à la mi-octobre.
La situation est actuellement sous contrôle à Kalémie, a indiqué le médecin chef de cette zone de santé, le docteur Seti Kitungwa.
Le traitement des malades est assuré par un personnel médical motivé grâce aux primes versées par l’ONG « Médecin du Monde.»
Toutefois, le responsable de la zone sanitaire a reconnu que des cas isolés sont encore signalés dans sa juridiction.
La localité de Kongolo est frappée elle aussi. Le choléra sévit dans cette zone depuis plus de trois semaines et a déjà fait deux morts.
La situation de Kongolo est aujourd’hui aggravée à cause de l’absence d’eau potable.
La station de Régie de distribution d’eau (Regideso) est en panne depuis bientôt deux mois.
Plus au sud-ouest de Kalemie, de nouveaux cas de choléra ont été signalés à Ankoro.
Quarante et un malades, dont deux décès, ont été enregistrés en l’espace de quatre jours au village de Ngoya, à 15 kilomètres au sud d’Ankoro.
Le médecin chef de zone de santé d’Ankoro, le docteur Christian Ngombe, a lancé un cri d’alarme, parlant d’une situation critique dans cette localité.
Selon lui, Ankoro est en rupture de stocks des intrants nécessaires pour la prise en charge des malades et aucune assistance humanitaire n’est jusque-là portée sur place.
Pour assurer un contrôle sur le choléra, le docteur Seti Kitungwa de Kalemie a appelé la population à observer les mesures élémentaires d’hygiène de base.