Goma: les enseignants refusent de lever la grève


Elèves du primaire (image d'archives)

Le gouvernement provincial du Nord-Kivu a levé la décision suspendant les enseignements dans les écoles publiques de Goma.  Les deux grands syndicats des enseignants qualifient cette décision du gouvernement provincial d’unilatérale. Ils exigent la satisfaction de leurs revendications avant toute reprise. Pour eux, la grève se poursuit.

Les syndicats des enseignants estiment qu’il est du devoir du gouvernement provincial d’autoriser la reprise des enseignements.

Toutefois, cette mesure n’altère en rien la détermination des enseignants à poursuivre la grève, indiquent-ils.

Neville Emmanuel Mubi du syndicat des enseignants du congo (Syeco) a declaré :

«  On ne peut pas empêcher non plus à l’autorité provinciale de faire ce qui relève de ses prérogatives pour qu’il y ait levée de cette mesure. Mais quand à ce qui concerne les enseignants, ils ont dit non. Il revient à l’autorité de sécuriser les écoles privées. Nous ne voulons plus déplorer les casses comme celles survenues récemment.»

Les syndicats des enseignants pensent que la rencontre du mercredi 27 octobre entre les enseignants et d’autres acteurs de l’éducation n’a pas épuisé les revendications contenues dans le cahier des charges des enseignants.

Pourtant, Mme Adèle Bazizane, ministre provincial de l’Education affirme que la décision de lever la suspension des cours est le premier résultat de la rencontre du 27 octobre.

« Ensemble on a pu examiner la déclaration syndicale des enseignants. Le non paiement des salaires et d’autres revendications. Et dans cette réunion, on a eu comme compromis de lever la suspension des cours », a-t-elle déclaré.

Il y a quelques avancées dans les négociations entre les deux parties, notamment par la création des différentes commissions qui doivent travailler sur les points d’achoppement, ont tout de même reconnu les délégués du Syeco et du Synecat.