Une audience publique de la haute cour militaire à Kinshasa s’est ouverte, vendredi 15 octobre, pour réhabiliter la mémoire collective en innocentant le prophète Simon Kimbangu et ses coaccusés des années 1921. Puisque l’initiateur de l’église kimbanguiste été élevé au rang de grand cordon de l’ordre des héros nationaux, son casier judiciaire devrait être vierge, a-t-on estimé. L’affaire encore en instruction a été remise au 19 novembre.
L’affaire oppose les requérants feu Simon Kimbangu et ses 14 co-prévenus au ministère public.
Les requérants, ici représentés par le collectif des avocats, tiennent à ce que l’arrêt sur le banc soit rendu à Mbanza Ngungu, dans le Bas-congo, lieu historique de l’arrestation et de la condamnation du prophète.
Il s’agit, selon eux, de délocaliser les audiences. Mais, cette tentative a échoué après un débat houleux entre le ministère public et la défense.
Dans son arrêt avant dire droit, la Cour, siégeant en matière de révision, a rejeté la requête pour viol des textes réglementaires de la justice militaire.
Le débat est clos. Et la Cour a remis la cause au mois de novembre, dans le but de permettre au conseiller rapporteur de mener quelques investigations sur le ledit lieu historique.
L’affaire en instruction porte sur l’examin la requête de l’auditeur général des FARDC, sur injonction du ministre de la justice.
Cette requête concerne la révision du jugement du 3 octobre 1921 du Conseil de guerre de Thysville, actuel Mbanza Ngungu, ayant condamné le prophète Simon Kimbangu à la peine de mort.
Deux préventions avaient été retenues à charge de Kimbangu à l’époque:
- atteinte à la sûreté de l’Etat et
- trouble de l’ordre public.