Kisangani: affaire de deux Norvégiens, les avocats de la victime dénoncent une tentative de corruption


Tjostoly Moland et Joshua French lors d'une audiance à Kisangani (archives)

Le collège des avocats de la partie civile dans l’affaire du meurtre d’un chauffeur congolais par deux sujets norvégiens sur la route Ituri en mai 2009 a dénoncé, mercredi 15 septembre à Kisangani, les manœuvres visant à corrompre les membres de la famille de feu Abedi Kasongo. 

Un pasteur norvégien aurait réussi à faire signer à la famille du défunt un document pour l’achat de deux maisons et leur a remis une somme d’argent dont le montant n’est pas connu, selon ces avocats. 

Cela à titre de dommage et intérêt pour les préjudices causés à la famille du défunt. 

Maître François Alaua Lobela, qui défend la cause de la veuve Kasongo, a condamné toute démarche qui tenterait de contourner la décision de justice. 

Il a déclaré: 

«Nous ne pouvons pas accepter que les étrangers viennent ici pour imposer leur volonté à la justice congolaise.» 

Il s’est dit, par contre, ouvert à la négociation; «mais pas pour capituler, pour que notre justice soit bafouée.» 

La défense de deux Norvégiens a affirmé, pour sa part, n’avoir pas été informée de la présence à Kisangani de ce pasteur norvégien. 

Elle s’est défendue de n’avoir entrepris aucune démarche dans ce sens-là. 

Le verdict du procès en appel à la cour militaire de Kisangani est tombé, le jeudi 10 juin dans la matinée. Les deux Norvergiens, Tjostolv Moland et Joshua French ont été condamnés à la peine capitale. La cour militaire de Kisangani avait reconduit ainsi la peine de mort prononcée au premier degré.