Plus de 3600 têtes du gros bétail dans la plaine de Ruzizi sont atteintes de la fièvre aphteuse et plusieurs en sont mortes. La maladie serait venue du Burundi voisin, et les éleveurs accusent le service local de la quarantaine animale de n’avoir rien fait pour stopper cette épizootie à la frontière.
Nombre de bêtes malades ont été atteintes alors qu’elles manquaient la nourriture en cette fin de la saison sèche.
La maladie affaiblit la majorité de veaux et se caractérise, notamment, par l’apprition des plaies dans la bouche de l’animal, sur la langue et sur les sabots. Entre autres conséquences, la bête malade boitille et marche difficilement.
Aucun vaccin n’est disponible à l’inspection de l’élevage d’Uvira. Ce qui inquiète davantage les éleveurs de la place.
Certains ont commencé à vendre une ou deux vaches pour soigner les bêtes malades de leurs troupeaux.
Selon l’inspecteur vétérinaire, M. Tunda, la maladie est venue du Burundi avant de se propager du côté de la RDC.
Souvent, les commerçants font traverser les bêtes par la rivière Ruzizi sans se soumettre aux mesures préventives de la mise en quarantaine à la frontière.
M. Tunda appelle ainsi les éleveurs à isoler rapidement les bêtes atteintes et interdit aussi les mouvements d’un groupe à un autre ainsi que la vente, l’achat et l’abattage des bêtes malades.
Ces deux dernières années, le commerce et l’élevage du gros bétail ont connu un engouement dans la région, selon les statistiques disponibles à Uvira. En effet, la population animale dans cette région est passée de 22.000 têtes en 2008, à 55.000 en 2009.
Outre les vols et les pillages dont ils ont été victimes du fait des actions des groupes armés et à la péripneumonie bovine, les éleveurs du gros bétail de la place sont désormais confrontés à un autre fléau: la fièvre aphteuse.