Tous les trois grands axes reliant le territoire de Walikale (à 300 kilomètres au nord de Goma) aux villes de Goma, Bukavu et Kisangani sont en proie à l’insécurité causée par des groupes armés Maï-Maï qui coalisent avec les FDLR. Des attaques, pillages, viols et autres abus sont rapportés chaque jour dans ces zones. La psychose s’est emparée de la population dont la majorité passe la nuit en brousse, ont rapporté des témoins, vendredi 10 septembre.
Une dizaine de villages sur le tronçon Kibua-Walikale, long de 80 kilomètres, a été quasiment vidée de ses habitants après les attaques répétées des groupes armés, qui ont pillé et commis des exactions sur les populations locales.
Sur l’axe Goma-Walikale, les villages suivants sont concernés:
- Ruvungi,
- Mpofi,
- Kailenge,
- Mutakato et
- Ngora.
Les mêmes scènes ont été également perpétrées à Kampala, Nyasi et ailleurs sur l’axe Bukavu en groupement Bakusu.
Selon les témoignages des habitants, aucune force de sécurité n’a été visible sur ces axes routiers depuis fort longtemps.
Cela justifie cette insécurité permanente, selon les mêmes sources.
Les opérations militaires qui ont été menées dans cette zone n’ont pas donné des résultats satisfaisants, a estimé, pour sa part, le vice président de la société civile de Walikale, Tyty Kingombe:
«L’opération Amani Leo, nous pensions qu’elle allait mettre fin aux exactions, aux pillages, aux tueries. Mais, ça n’a pas tenu parce qu’il y a certains axes qui sont restés vides. Tous les militaires s’adonnent à l’exploitation des minerais. Au juste, les opérations militaires lancées pour traquer les FDLR et groupes armés n’ont pas tenu. Les groupes armés font ce qu’ils veulent dans ce territoire.»
Quatre positions des FARDC et cinq des casques bleus de la Monusco ont été déployées, il y a quatre jours, à Ruvungi, Mutakato, Kumbwa, Kampala et Nyasi.
Ce déploiement est intervenu après le viol massif des femmes à Mpofi et les dernières attaques de Mutakato et Kampala, lundi 30 août et vendredi 3 septembre.