La République démocratique du Congo possède un potentiel énorme de réseaux hydrauliques, qui constituent des voies de communication entre les populations des différents territoires à divers types d’embarcations. Mais, depuis un certain temps, on assiste à beaucoup d’accidents sur différents cours d’eaux du pays. Etat des lieux sur ces embarcations et les conditions de voyage.
Le trafic sur les différents cours d’eaux de la RDC était le monopole de l’Office national des transports (Onatra), avant 1977.
A cette époque, des bateaux courriers et des remorqueurs assuraient le transport des biens et des personnes sur le fleuve Congo et ses différents affluents.
Mais, depuis la libéralisation du secteur, c’est la descente aux enfers de l’Onatra et la montée en force des privés, selon des observateurs.
Les navettes des embarcations de fortune ont commencé sur le fleuve Congo et ses affluents ainsi que sur les lacs.
Des soudeurs, ajusteurs, tôliers et électriciens se sont improvisés constructeurs de bateaux, baleinières et barges.
L’école de navigation étant confrontée à de sérieuses difficultés, c’est le temps des commandants charlatans.
Cette situation a augmenté les risques d’accidents, qui pouvaient être évités si les normes et les codes de navigation en vigueur en RDC étaient respectés.
Et pourtant, il existe des services de l’Etat chargés de réglementer ce secteur.
Dans les différents ports du pays, on trouve près de 30 services publics notamment le commissariat fluvial, la Direction générale des migrations (DGM), l’Agence nationale des renseignements (ANR), la Régie des voies fluviales (RVF), la Police nationale congolaise (PNC).
Malgré la présence de ces services, les normes administratives et techniques relatives à la sécurité en matière de navigation fluviale et lacustre sont cependant bafouées.
Les tonnages même de ces embarcations ne sont pas respectés, les armateurs évitant de présenter des manifestes réels.
Conséquence, en cas d’accident, il est difficile d’établir avec exactitude le nombre des vies humaines perdues.
A cela s’ajoute la défaillance enregistrée au niveau du dragage et balisage.
La RVF, l’entreprise publique œuvrant dans le secteur de la navigation, ne dispose plus d’unités flottantes à même d’assurer le dragage et la pose des balises de nature à favoriser une navigation fluviale sécurisée.