Lubumbashi: rapatriement des 58 ex FDLR au Rwanda


Ex FDLR au Rwanda (Archives)

Cinquante-huit ex combattants FDLR autrefois transferés de Masisi au Nord Kivu à  Kisenge dans le district du Lwalaba  au Katanga,   ont été rapatriés ce jeudi au Rwanda, annonce l’ONG Parec. L’avion à destination de Kigali  est parti de Lubumbashi.

Accompagnés de leurs dépendants,  ces ex combattants  ont  choisi l’intégration dans la  vie civile dans leur pays.

L’opération de rapatriement est organisée par l’ONG Parec.  Une délégation constituée des membres du Parec et d’un membre du gouvernement provincial du Katanga  les a accompagnés  jusqu’à Kigali.

Un retour accepté par les autorités rwandaises

Le président de l’ONG Parec, le pasteur  Ngoy Mulunda,  revient de Kigali où il a mené des négociations sur le retour des ces ex combattants dans leur pays d’origine.

Quelle garantie sécuritaire a-t-il obtenue pour ces rapatriés? Le pasteur Ngoy Mulunda répond :

«Je ne pense pas que les autorités rwandaises acceptent que ces gens rentrent chez eux pour se faire tuer. Les autorisés rwandaises nous encouragent même à passer le message. Elles demandent qu’on aille avec la presse nationale et internationale pour qu’elle soit témoin de leur insertion. Je vais parler aux autorités rwandaises pour que, dans deux ou trois mois, qu’elles ramènent deux personnes (deux ex-FDLR),  à Kisenge pour convaincre les autres à partir.»

Toujours selon le pasteur Mulunda, les autorités rwandaises  ont compris que ces personnes constituent une menace aussi longtemps qu’elles sont en dehors du Rwanda.

C’est pour cela le pasteur se dit être en communication avec le président national du comité de réintégration des Rwandais qui rentrent dans leur pays. Le Parec  se propose de faire le suivi de leur insertion sur place au Rwanda.

Pour l’instant, a dit le pasteur Mulunda,  ceux qui veulent rester à Kisenge et hésitent de partir, ne seront pas forcés de rentrer.

Le pasteur Mulunda  a aussi indiqué que les ex-FDLR fabriquent des briques sur place à Kisenge  pour se construire des maisons.

Le gouvernement provincial,  quant à lui,  leur offre à chacun  30 tôles pour se construire sa hutte et commencer  à cultiver,  pourvu qu’ils ne dérangent pas la population locale.