Mbuji-Mayi: désoxydation obligatoire, les diamantaires protestent dans la rue


La marche visait à protester contre le nettoyage obligatoire de diamant avant exportation

Les diamantaires ont organisé, jeudi 12 août avant-midi à travers les grandes artères de la ville de Mbuji-Mayi, une marche pacifique. Le but: protester contre la mesure du ministère des Mines portant désoxydation obligatoire de diamant avant exportation.

Les manifestants sont partis du rond point Petrombu, un lieu de négoce de diamant.


Sur place, les policiers ont tenté de les empêcher, sans succès. La loi du grand nombre a joué.

Les diamantaires ont emprunté l’avenue Inga jusqu’à Bakwa Dianga, un autre point de la ville qui compte un nombre important de maisons d’achat de diamant.

Là, une autre partie de manifestants s’est jointe à eux et ont fait demi-tour sur l’avenue Inga jusqu’à la place de la poste, à quelques mètres du gouvernorat de province.

Sur le parcours, ils scandaient des chansons contre la société chargée de désoxyder la pierre précieuse, brandissant des calicots sur lesquels on pouvait lire:

«Nous disons non à la désoxydation obligatoire du diamant avant son exportation.»

Après quelques séquences d’animation devant la poste, ils sont allés remettre un mémorandum à l’autorité provinciale, une autre copie à l’assemblée et au ministère provincial des Mines et Hydrocarbures.

Au gouvernorat de province, point de chute de la marche, l’attente a été longue.

Le gouverneur, Alphonse Ngoyi Kasanji, a fini par se présenter devant les manifestants mécontents qui lui ont  remis le mémorandum.

Alphonse Ngoyi Kasanji a, alors, rassuré le conseil provincial des diamantaires qu’il faisait sienne leur position: la désoxydation ne peut pas être obligatoire.

Il s’est engagé à en parler au ministre national des Mines et même au président de la République.

La marche s’est déroulée sans incident.

Elle faisait suite au mouvement de protestation lancé par le Conseil provincial des diamantaires (CPD).

La marche des diamantaires s’est déroulée malgré l’interdiction, faite la veille sur un média local, par le maire de Mbuji-Mayi, évoquant des raisons sécuritaires.