La société civile du Nord-Kivu exige que les policiers mis en cause dans l’affaire de cinq personnes tuées au quartier Kasika de Goma, la semaine dernière, soient déférés devant la justice. Elle exige également une enquête indépendante pour faire la lumière sur les différents cas de tueries dans la province notamment sur celui de deux personnes tuées à Beni-Butembo.
Une enquête indépendante doit s’ouvrir sur les différentes tueries qui ont eu lieu au Nord-Kivu, a demandé Jason Luneno, président de la coordination de la société civile du Nord-Kivu .
Il s’exprime :
« On doit nous dire aujourd’hui qui ont massacré les gens à Kasika, le mardi dans la nuit. On doit nous dire pourquoi ils sont arrivés à le faire ? On doit nous dire comment on va prouver à la population que les services qui sont là sont au service du peuple pour sécuriser ce peuple. Donc, la société civile réclame une enquête indépendante, parce que ceux qui ont tué sont connus. C’est un massacre, c’est inacceptable que le silence soit gardé jusqu’aujourd’hui »
Pour sa part, l’inspecteur provincial de la police nationale au Nord-Kivu affirme qu’après une enquête «minutieuse», “l’officier mis en cause” dans la tuerie de la semaine dernière à Goma est déjà à la disposition de l’auditorat militaire.
Pour rappel, cinq personnes sont mortes la semaine dernière à Goma dont deux tombées sous les tirs des hommes armés et trois autres au cours de la manifestation populaire qui s’en est suivie.
A Butembo, deux civils ont été tués, la même semaine à des endroits différents, par des bandits armés.
