La police ougandaise a arrêté la semaine dernière Gadi Ngabo, chef du mouvement armé Front patriotique pour la libération du Congo, FPLC. L’un de ses collaborateurs l’a confirmé ce lundi 5 juillet à Radio Okapi. Les raisons de son arrestation ne sont toujours pas connues, selon la même source.
Le chef rebelle Gadi était recherché par les services de sécurité au Nord-Kivu depuis plusieurs mois.
L’un des cadres du Front patriotique pour la libération du Congo, FPLC, indique que c’est depuis le 30 juin dernier, pendant que la RDC commémorait le cinquantenaire de son indépendance, qu’ils ont perdu tout contact avec leur leader, Gadi Ngabo. Celui-ci s’était rendu en Ouganda le lundi 28 juin pour y suivre un traitement médical.
D’après la même source, Gagi Ngabo a été arrêté à Kampala, la par la police ougandaise. Les raisons de son arrestation ne sont pas encore dévoilées, le contact avec les autorités ougandaises étant jusque-là, impossibles, affirme ce cadre qui a requis l’anonymat.
Pour certains observateurs, l’arrestation de ce chef rebelle serait le fruit de la présence à Kinshasa du président Museveni aux festivités de l’indépendance.
Pour rappel, Gadi Ngabo, originaire du territoire de Masisi dans la province du Nord-Kivu, a commencé à faire parler de lui dans ce territoire au lendemain de l’arrestation de Laurent Nkunda.
Mais son mouvement insurrectionnel, le FPLC, n’existe officiellement que depuis le 5 juillet 2009, à l’issue d’un conclave à Kama, en territoire de Pangi, dans la province du Maniema.
Le FPLC a fait parler de lui lors d’une attaque menée par ses éléments contre une position militaire des FARDC dans la nuit du 1er au 2 juin dernier à Burungu, une localité située près de Kitchanga, à plus de 100 kilomètres à l’ouest de Goma, en territoire de Masisi. Cette attaque a coûté la vie à quatorze personnes dont douze soldats FARDC et deux civils.